L’Acné

Acné, Maladies de la peau No Comments »
On estime que sur les cinq millions de Français souffrant peu ou prou d’acné, à peine 15 % d’entre eux ont eu l’idée d’aller en parler à quelqu’un de compétent pharmacien ou dermatologue.
Les pauvres malheureux (ou malheureuses) attendent que ça se passe et souffrent le martyre en silence. Dommage, car un traitement entrepris de bonne heure stoppe le plus souvent le mal en deux ou trois mois. Mal soignée ou pas soignée du tout, une acné peut au contraire traîner cinq ou six ans et laisser des cicatrices indélébiles. Voir un beau jour fleurir sur son minois, jusque-là bien lisse, d’affreuses pustules rougeâtres n’a rien de réjouissant pour un adolescent.

Difficile, orné(e) de la sorte, de jouer les jolis coeurs et d’affirmer sa personnalité et son image !Pourtant, en général, les « ados » ne veulent pas consulter, ils n’osent pas. Comme si l’acné était une maladie honteuse. Les filles, complexées, se cachent derrière leurs cheveux et les garçons se renferment dans leur coquille. Or, ce sont, de loin, les adolescents qui sont les plus touchés
– entre 14 et 18 ans, huit sur dix ont de l’acné à des degrés divers
– ceci jusqu’à l’âge de 25 ans environ.

La preuve, au dernier Salon de L’Étudiant, un groupe appelé 3A (A comme acné, affectivité, action), sponsorisé par un aboratoire pharmaceutique et composé de dermatologues, a donné gratuitement des conseils aux étudiants venus là pour se renseigner sur leur future carrière. Un peu surpris au début, les étudiants boutonneux ont écouté sagement les explications et finalement posé beaucoup de questions. Un article complet sur le sujet est même paru dans le journal « L’Étudiant » !

Tout commence à la puberté

Si l’acné fleurit à cet âge-là et pas avant ou après, direz-vous, c’est parce qu’elle est liée à la puberté. C’est vrai, à la puberté, sous l’influence des hormones mâles (androgènes), les glandes sébacées de la peau « s’emballent » et se mettent à produire du sébum en abondance. Les garçons en sécrétant davantage que les filles ont des acnés plus sévères. Bref, c’est ce qu’on appelle la séborrhée. Résultat : cheveux gras et visage luisant, en particulier sur le front, les ailes du nez et le menton où les glandes sébacées sont les plus nombreuses. C’est sur le visage que l’acné se développe le plus volontiers mais aussi sur les épaules et le haut du thorax. Il dépasse très rarement la ceinture et n’atteint pas les membres. Ce phénomène n’est pas grave en soi mais le sébum en excès finit par boucher l’orifice par lequel il s’écoule normalement, Et à l’extrémité dilatée de ces glandes bouchées se forment les fameux « points noirs » ou comédons (c’est l’oxydation qui les colore). A l’intérieur: un vermicelle blanc jaunâtre. Puis, si l’on ne réagit pas à ce stade de rétention du sébum, des micro-kystes plus ou moins blanchâtres se rompent sous la peau et provoquent une inflammation. Les plus gros kystes, rouges, profonds et douloureux, sont souvent remplis de pus, persistent des semaines et laissent des cicatrices inesthétiques, irrégulières, particulièrement visibles sur les peaux mates et noires. Inutile de les triturer, au contraire, vous ne feriez que renforcer les risques d’inflammation et de surinfection.

La fonction des glandes sébacées des follicules pileux est d’assurer une sécrétion normale du sébum. Lorsqu’elles s’emballent, le sébum en excès finit par boucher les pores à l’extrémité desquels se forment les points noirs ou comédons. À l’intérieur du pore bouché, les micro-kystes de sébum se rompent, il y a infection par les bactéries de la peau et inflammation.

Pilule et acné

La pilule contraceptive peut améliorer l’acné. En particulier lorsque l’acné est associée à un hirsutisme (pousse anormale de poils) ou à une alopécie (chute de cheveux) dus à un désordre hormonal. Mais attention: pas n’importe quelle pilule ! Certaines, en effet, sont contre-indiquées, d’autres autorisées sans effets bénéfiques sur l’acné. Seul votre médecin traitant est à même de vous prescrire celle qui convient à votre type d’acné.

Comment limiter les dégâts ?

La nature de l’acné reste encore mal définie. Pour schématiser, on sait que trois facteurs sont impliqués : l’hyperséborrhée (production excessive de sébum à la puberté), une gêne à l’élimination de ce sébum mais aussi une inflammation d’origine en partie microbienne. Au stade avancé des micro-kystes profonds qui éclatent sous le derme, certaines bactéries jouent, semble-t-il, un rôle dans les phénomènes inflammatoires. Les différents traitements, comme on le verra plus loin, agissent sur l’un ou l’autre de ces facteurs, et par conséquent visent des stades différents de l’évolution de l’acné.
Ces facteurs-là, essentiels, mis à part, d’autres facteurs très variés et apparemment très éloignés du sébum et des bactéries, peuvent jouer un rôle activateur et aggravant :
– L’emploi de certains cosmétiques mal adaptés, comédogènes comme disent les dermatologues. Les personnes à peau grasse et à tendance acnéïque ne devraient utiliser que des produits de soins garantissant qu’ils sont non-comédogènes (vendus en pharmacie). Certains médicaments à base d’iode ou de brome, les corticoïdes par voie orale, les crèmes cortisonées, le lithium, certains anti-épileptiques et antituberculeux et certaines pilules (plus exactement le progestatif présent dans ces pilules).

– Un climat chaud et humide (on parle d’acné tropicale).

– Les périodes de tension, les conflits psychoaffectifs, les chocs émotionnels, les grandes fatigues qui perturbent l’équilibre général de l’organisme et donc l’équilibre hormonal.

– Les « décapages » intempestifs de la peau qui, au lieu de l’assainir comme on le croit, déséquilibrent la flore bactérienne de la peau et réactivent l’hyperséborrhée.

– Le soleil: dans un premier temps, il assèche les boutons, fait bronzer la peau, la rend plus esthétique et peut faire croire à une guérison ou à une amélioration. Le sébum devient, en effet, plus fluide et s’écoule mieux sur la peau et les éventuels coups de soleil avec la desquamation qu’ils entraînent ont aussi un léger effet de peeling. Mais ça ne dure pas. Peu après les vacances, c’est la catastrophe. Les boutons explosent à nouveau en octobre et en novembre. L’acné s’aggrave même souvent.

Explication du phénomène: la peau s’épaissit pour se protéger du soleil et, en s’épaississant, prépare de nouveaux bouchons de sébum. De véritables stocks de micro-kystes se constituent et une petite acné se transforme en une forte poussée d’acné à la rentrée. Bref, pas d’exposition au soleil si vous avez de l’acné.
Ni de rayons ultraviolets même en institut car les UVA sont tout aussi acnéïgènes que les UVB. Si vous ne tenez pas à rester toujours à l’ombre, tartinez-vous de produits antiacnéiques enrichis en filtres solaires.

– L’alimentation peut aussi avoir une influence.
Plus question d’interdire comme autrefois le chocolat ou les charcuteries mais il semble bien qu’une alimentation déséquilibrée, trop grasse et trop sucrée, les excès en tout genre, favorisent l’acné. Une étude américaine récente met particulièrement en cause les « fast-foods ». Pas de chance pour les « ados » qui justement en raffolent.

– Il semble aussi qu’une hygiène défectueuse joue aussi mais, là, les avis restent partagés. Des cheveux gras pouvant contaminer le visage, il est particulièrement recommandé d’adapter la fréquence des shampooings à chaque cas. Cela dit, quelques fausses idées continuent de circuler qu’il serait tout de même temps de corriger.

  • Non, l’acné ne passe pas avec les relations sexuelles, c’est une bêtise !
  • Non, l’acné n’est pas une maladie contagieuse, le sébum de l’acnéïque contient certes des germes mais, même dans les formes graves, l’acné ne s’attrape pas !
  • Non, il ne faut pas presser les comédons. C’est le meilleur moyen d’ouvrir les kystes à l’intérieur du derme et non à la surface de la peau et donc d’augmenter l’infection.
    Mieux vaut aller voir un dermatologue qui, seul, peut désinfecter correctement la peau, extraire les comédons à l’aide d’une curette fenêtrée et ouvrir les éventuels kystes et pustules.
  • Maquillage: Oui mais…

    Contrairement à ce que l’on croit, le maquillage n’est pas contre-indiqué. À condition de nettoyer avant sa peau à l’aide de produits doux et non agressifs. Pas de savons, ou alors des pains dermatologiques surgras ou antibactériens qui moussent peu, mais qui sont bien tolérés, ou des savons liquides, des gels nettoyants qui s’utilisent sur une peau mouillée et se rincent à l’eau.
    Généralement, les dermatologues conseillent aux femmes plutôt des laits de toilettes adaptés aux peaux grasses ou aux peaux à tendance acnéïque qui n’irritent pas et sont légèrement acides mais il faut les rincer à l’eau (de préférence peu calcaire et peu chlorée) ou avec une lotion pour peau grasse, boutons, comédons
    et acné, contenant des substances anti-inflammatoires, astringentes et calmante.
    Les adolescentes préfèrent les compacts démaquillants (ce sont des laits solidifiés), pratiques à utiliser. Enfin, les pulvérisations avec brumisateur ont un effet apaisant et décongestionnant. Les crèmes gommantes sont recommandées à condition que l’acné ne soit pas en pleine « efflorescence » (une à deux fois par semaine), pour évacuer les cellules mortes, désobstruer les pores et purifier la peau.
    Après ce nettoyage, qui doit être régulier (deux fois par jour) et minutieux mais surtout pas agressif, l’application d’une crème traitante adaptée aux peaux grasses est souhaitable. Elles contiennent des agents antiseptiques locaux non irritants qui renforcent le traitement proprement dit de l’acné et sont soit invisibles, soit teintées. Les vrais fonds de teint ne sont pas interdits, à condition qu’ils ne contiennent pas de corps gras, de même que les poudres compactes adaptées, fines et légères, pour ne pas obstruer les pores.
    Vous trouverez tous ces produits en pharmacie. Demandez à votre pharmacien de vous guider dans votre choix.

    Traiter sans attendre !

    Ces gestes ne suffisent cependant pas. Heureusement, nous disposons aujourd’hui de tout un arsenal thérapeutique capable de faire disparaître l’acné, quelle que soit sa gravité. Votre pharmacien saura utilement vous conseiller sur le choix des produits à utiliser ou vous recommandera dans les cas sévères de consulter un dermatologue. Certaines acnés nécessitent le recours à des médicaments qui ne sont délivrés que sur ordonnance, un traitement médical suivi peut s’imposer.

    Pour traiter l’hyperséborrhée : les oestrogènes et les anti-androgènes. Pour réduire l’obstruction du follicule: la vitamine A acide, l’acide salicylique, les nettoyages de peau bien sûr et l’acide azélaique. Pour traiter l’inflammation . des antibiotiques et des traitements locaux. Enfin, pour les cas graves: l’isotrétinoine qui permet depuis quelques années de guérir les acnés les plus sérieuses, au moins de procurer des rémissions très longues.
    Le médicament combat la séborrhée (et réduit donc l’inflammation) et en même temps désobstrue le follicule. Il n’est pas question de l’utiliser sous prétexte qu’il a « réussi » à sa voisine de classe. Il est prescrit par le médecin et le traitement est effectué sous contrôle médical, car il présente des effets secondaires et surtout il est totalement contre-indiqué à la femme enceinte – ou qui risque de l’être – aussi ne convient-il pas à tout le monde et est-on obligé de recourir à des associations d’autres médicaments ; ceux-ci ont du reste eux aussi des limites, certains sont irritants par exemple. Mais on peut dire qu’à condition de ne pas interrompre son traitement sans avis du médecin, les acnés peuvent toutes être guéries.

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